La frustration, une chance de progresser
La frustration fait partie de la vie… l’enfant a besoin que les adultes, les parents en premier lieu, le familiarisent avec cette expérience.
Elle nous bouscule, nous déplace et aussi, elle nous permet de progresser dans notre vie intérieure, dans nos capacités à surmonter les difficultés, à trouver dans celles-ci un bon chemin pour reconnaître ce qui est essentiel pour vivre simplement avec bonheur.
Par ex : attendre le moment du repas (au lieu de manger tout seul n’importe quand) pour manger avec d’autres, dans la rencontre et les échanges, c’est découvrir que la frustration de l’attente est aussi une promesse : l’attente nous prépare à accueillir ce qui nous rejoint plus profondément, en tant qu’être humain, à travers la parole partagée, au lieu de trouver, dans l’immédiat, une satisfaction strictement pulsionnelle comme celle du sentiment d’être rassasié, parce qu’on a mangé…
Le symptôme : une alerte
Le symptôme est une alerte : Au secours !!! Il y a quelque chose qui ne va pas en moi !!! C’est peut-être le signe d’une pathologie physique, un mal-aise.
Mais il a une portée psychosomatique. Il alerte sur un mal-être personnel, intérieur, relationnel, difficile à écouter et à reconnaître seul, car il est le plus souvent inconscient.
Ce signal attire l’attention pour que le sujet trouve un professionnel avec qui parler de son mal-être, et qu’il puisse devenir un bien-être.
Béatrice Fierens
Vivre, ce n’est pas…
« Vivre, ce n’est pas attendre que l’orage passe.
Vivre, c’est apprendre à danser sous la pluie. »
Sénèque
Espérer l’inespéré
« Espérer l’inespéré, c’est, renoncer à s’orienter
à partir de ses propres insatisfactions
vers des biens censés les combler ;
se laisser ouvrir au désir de l’Autre, au désir façonné par l’Autre,
à la gratuité qui ne doit rien à ce que nous sommes
et pourtant n’en élimine rien »
Sylvie Robert
La sollicitude
« La sollicitude est acte de liberté par rapport aux conventions et au regard social, par rapport aux normes, et en cela elle dérange. »
Ignace Berten « La sollicitude », Forum Salvator, Bruxelles 2019
Le petit d’homme …
« Le petit d’homme n’accède à sa véritable identité qu’en s’en remettant à la parole d’un Autre dans laquelle il demeure, alors même qu’il ne voit, ni ne sait, ni ne sent qui il est. »
Denis Vasse « Le Poids du réel, la souffrance » Éditions du Seuil, Paris 1983, p52
La dépendance affective
Dans notre petite enfance, nous apprenons peu à peu à croire et à reconnaître que nous sommes aimés. Mais cet amour n’est jamais parfait, c’est normal.
La dépendance affective a ses racines dans ces aléas de la relation à nos parents. Pour être libéré de cette entrave, il est indispensable d’écouter et de parler de ce qui a été vécu dans l’archaïque, avec un autre en capacité d’exercer cette écoute spécifique. La parole partagée/écoutée permet que se révèle ce qui a fait rupture dans la confiance en l’amour reçu, et qui a semé la dépendance affective.
Le pardon
Le pardon est un don véritablement gratuit. C’est aimer par don, parce que cela nous est donné, sans que nous ayons à faire effort.
Lorsque nous faisons des efforts, c’est que nous voulons quelque chose qui ne se fait pas naturellement. Le pardon, c’est gratuit : les deux parties, celle qui donne et celle qui reçoit, en sont bénéficiaires.