La volonté : une alliée fidèle, mais au service de quoi ?

De la volonté, nous avons tous.
Elle est une force et un dynamisme. Elle est parfois aussi une violence, elle peut aller en tous sens. Elle peut être destructrice lorsqu’elle ne s’appuie que sur l’imaginaire.
Elle a donc besoin d’un maître, et d’un vrai maître, solide.
S’il est trop doux ou trop changeant, la volonté sera hésitante ou passive.
S’il est intransigeant, la volonté sera tyrannique.
Quel serait le juste maître qui saurait guider notre volonté pour conduire à du bon à vivre ?
Nous voyons bien, chez les petits enfants, les envies capricieuses et jalouses qui deviennent une exigence à tout prix.
Surtout lorsque ces caprices n’ont « pas de sens »… Le sens, c’est celui de s’imposer comme le roi ou la reine qui déciderait de tout pour tous.
L’enfant-roi est pris dans sa volonté tyrannique, dans son caprice. Et cela le poursuivra aussi longtemps qu’il ne recevra pas la parole qui le libèrera de cette camisole de force qu’est le vertige capricieux. Contrairement aux apparences donc, le plus grand …
La jalousie, passage vers un chemin heureux
Dès la naissance le petit d’homme a des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, un nez pour sentir… Et son cerveau, malgré son immaturité, interprète (selon ses moyens) les signaux que ses sens lui apportent.
Il perçoit aussi, très tôt, ce qui se vit autour de lui, en particulier les émotions qu’il absorbe et fait siennes.
Devant le bonheur d’un autre, surgit en toute personne qui veut bien écouter, comme un sursaut quasi silencieux : Et moi, alors !?!?
Trace fugitive de la jalousie qu’un autre ait de la joie, et moi non, comme si elle devait me revenir.
La jalousie peut entraîner le jaloux sur des chemins néfastes : attention superficielle aux perceptions, postures de comparaison, refus de s’écouter et d’écouter les autres, priorité donnée à la volonté propre, mise en oeuvre de l’écrasement (souvent discret mais réel) de l’autre par qui la jalousie s’est manifestée, positionnement en rival de l’autre, imitation des choix des autres dans ses propres choix au risque de l’incohérence, refus de reconnaître son propre chemin, déni du bonheur reçu, colère masquée ou active, destruction répétée (inconsciente) de la vie qui ne cesse de s’offrir.
La jalousie peut donc devenir le…
Faire des choix heureux
Faire des choix heureux, cela s’apprend bien, tout petit.
Mais cela s’apprend aussi à tout âge. Il s’agira alors d’apprendre à choisir non pas au regard des autres, mais en personne singulière qui va se déterminer pour elle-même.
Or il s’agira aussi de renoncer… Mais une autre fois il pourra choisir différemment.
Les choix seront d’autant plus faciles qu’il ne faudra choisir qu’entre 2, et que le choix sera facile ! L’enfant découvre alors la joie du choix léger entre … une banane et un citron !! Ou l’épreuve à devoir choisir entre des fraises et du raisin.
Le choix devenant fréquent, il n’est plus vécu comme une perte de ce à quoi il fait renoncer, pour autant que les adultes ne cèdent pas au caprice de l’enfant de « choisir les 2 ».
Alors, renoncer commence même à faire partie du bonheur et des progrès de l’enfant !
En grandissant l’enfant puis l’adolescent apprendra à écouter ce qui l’habite, ce qui lui est simple à vivre, ce qui le réjouit. Il écoutera d’autres personnes de confiance lui parler sans l’asservir, il découvrira, adulte, la nécessité de prendre le temps du mûrissement… Ces étapes sont parfois simples, parfois complexes.
Elles sont indispensables pour faire un véritable choix-renoncement, heureux, qui témoigne du sujet qui prend place dans la vie sociale, en tant que personne unique.